Hotel et location » Tourisme et voyages » Impact des bateaux de croisière sur l’environnement : un enjeu majeur

Les bateaux de croisière sont de plus en plus populaires auprès des touristes, attirés par le confort et les activités proposées. Cependant, la hausse du nombre de ces navires met en lumière leurs conséquences néfastes sur l’environnement, notamment en termes de pollution marine et d’émissions de CO2. Dans cet article, nous aborderons les différentes facettes de cette problématique, ainsi que les mesures réglementaires en place pour limiter l’impact des bateaux de croisière sur notre planète.

Pollution marine causée par les bateaux de croisière

Émissions de gaz à effet de serre

Les bateaux de croisière sont de grands consommateurs de combustibles fossiles, tels que le diesel ou le fioul lourd. La combustion de ces carburants produit d’importantes émissions de gaz à effet de serre (GES), dont le dioxyde de carbone (CO2) est le principal représentant. Ces émissions contribuent au réchauffement climatique et ont des conséquences désastreuses sur l’écosystème marin. Les GES peuvent également provoquer des pluies acides, nuisibles à la fois aux milieux aquatiques et terrestres.

Rejets toxiques dans l’eau

En plus des émissions atmosphériques, les bateaux de croisière génèrent également une importante pollution de l’eau. Les eaux usées, les huiles et les produits chimiques utilisés pour le nettoyage et la maintenance des navires sont souvent rejetés directement dans la mer. Ces substances toxiques peuvent avoir un impact dévastateur sur la faune et la flore marines, en contaminant leur habitat et en provoquant la mort ou la malformation d’espèces aquatiques.

C’est pourquoi il est temps pour les voyageurs de se tourner vers des croisières vertes et durables, https://www.concertation-environnement.fr/croisiere-verte-durable/ afin de préserver l’environnement marin.

bateaux de croisière

Déchets générés par les bateaux de croisière

Gestion des ordures

Le volume de déchets produits à bord des bateaux de croisière est considérable. En effet, chaque jour, un bateau de croisière moyen peut produire :

  • 7 tonnes de déchets solides
  • 15 tonnes de déchets alimentaires
  • 1 tonne de déchets dangereux (piles, batteries, peintures…)

Ces chiffres illustrent la nécessité de mettre en place une gestion efficace et responsable des déchets sur les navires. Malheureusement, il arrive encore trop souvent que ces déchets soient jetés directement en mer, contribuant ainsi à la pollution marine et au développement de zones d’accumulation de déchets, comme le célèbre « continent de plastique » du Pacifique.

Microplastiques et pollution invisible

Une autre préoccupation environnementale liée aux bateaux de croisière concerne la présence de microplastiques dans les océans. Ces particules inférieures à 5 mm proviennent notamment des vêtements synthétiques, des emballages et des produits cosmétiques. Les microplastiques sont ingérés par la faune marine et s’accumulent tout au long de la chaîne alimentaire, mettant en péril l’équilibre des écosystèmes comme en Antarctique et la santé humaine.

Biodiversité marine et bateaux de croisière

La multiplication des bateaux de croisière dans les eaux du globe a des conséquences directes sur la biodiversité marine. Le bruit généré par ces navires perturbe le comportement des animaux marins, comme les cétacés qui utilisent leur système d’écholocation pour se déplacer et chasser. De plus, les collisions entre bateaux et mammifères marins, bien que rares, peuvent engendrer des blessures graves voire mortelles pour ces animaux protégés.

Réglementation en vigueur pour limiter l’impact des bateaux de croisière

Afin de réduire l’empreinte environnementale des bateaux de croisière, plusieurs organismes internationaux ont mis en place des réglementations visant à encadrer leurs activités :

  1. L’Organisation maritime internationale (OMI) a adopté des normes strictes concernant les émissions atmosphériques et les rejets en mer des navires.
  2. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) œuvre pour la mise en place de zones spéciales d’émission (ZSE), où les navires doivent respecter des normes plus strictes en matière d’émissions.
  3. La Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL) encadre la gestion et l’élimination des déchets produits par les bateaux de croisière.

Certains pays ont également adopté des réglementations nationales visant à limiter l’impact environnemental des bateaux de croisière sur leurs eaux territoriales. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour assurer la durabilité de cette industrie et préserver la richesse de nos océans.